A Ouagadougou, la junte assure au pouvoir affirme avoir déjoué une nouvelle tentative de déstabilisation du pays. Selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, le plan prévoyait plusieurs opérations et serait l’œuvre d’anciens militaires et de groupes terroristes.
Au cours de cette sortie médiatique, les autorités ont diffusé ce qu’elles appellent des « éléments de preuves » d’une tentative de déstabilisation qu’elles avaient dénoncé lundi 23 septembre 2024, et impliquant selon elles de nombreuses personnalités qui ont pour point commun d’exprimer leur critique envers la junte. La télévision publique a diffusé une vidéo de repentir de trois hommes, dont celui qui a été présenté comme le chef des conjurés, le commandant Ahmed Kinda. Une vidéo posthume puisque l’ancien patron des forces spéciales a été tué alors qu’il tentait d’échapper aux enquêteurs, avait affirmé le ministère de la Sécurité.
L’attaque du 24 août 2024 contre les populations de Barsalogho, le premier acte de la série
Qu’il vous souvienne il y a quelques semaines, plus de 200 civils avaient été tués dans la commune de Barsalogho alors qu’ils creusaient des tranchés à la demande de l’armée. Un carnage revendiqué après par le Jnim, groupe terroriste lié à al-Qaïda.
Mahamadou Sana évoque un complot organisé avec l’EIGS, l’État islamique au grand Sahara, et affirme que c’est l’attaque de Barsalogho qui devait être le déclencheur de cette tentative de prise du pouvoir : « La première attaque précurseur de cette opération était celle de Barsalogho qui consistait à massacrer le maximum de populations civiles pour créer le désarroi et le chaos, facilitant ainsi l’exécution de l’action principale. »
Un groupe de 150 terroristes venus de la région du Centre-Est du Burkina Faso devait, selon lui, s’attaquer aussi au palais présidentiel à Ouagadougou, pendant qu’un deuxième groupe s’en serait pris à la base de drones pour « contrer toute riposte ». Enfin, toujours selon Mahamadou Sana, un troisième groupe, venu du territoire ivoirien, devait mener des attaques à la frontière pour disperser les forces de défense et de sécurité burkinabè.