Gestion des cas de VBG : GAIFEDID Ong forme les agents sociaux, agents de santé et les OPJ de Ouidah

Lutte contre les violences faites aux filles : des agents sociaux, de santé et de sécurité formés à Ouidah
Ouidah, Bénin — Après le lancement officiel du projet de lutte contre les violences faites aux filles, le 27 février 2025, l’ONG Gaifedid poursuit ses actions sur le terrain. À la sensibilisation des femmes bénéficiaires succède désormais une phase de renforcement de capacités à destination des acteurs clés de la prise en charge : agents sociaux, personnels de santé et forces de sécurité.
C’est dans cette dynamique que la Maison de la Culture de Ouidah a accueilli, les 5 et 6 mai derniers, une formation de deux jours réunissant ces différents corps de métiers. Objectif : outiller les participants sur les textes de loi existants en matière de protection des droits des femmes et des filles, et surtout, améliorer la gestion des cas sensibles liés aux violences basées sur le genre.


Selon Pauline Houdagba, Directrice exécutive de l’ONG Gaifedid, cette initiative vise à combler les lacunes persistantes dans la prise en charge des victimes. « Être victime est déjà un fardeau. Dans une société comme la nôtre, où la stigmatisation est encore forte, il est inacceptable que les victimes soient en plus confrontées à des préjugés ou à des procédures mal adaptées », a-t-elle déclaré.


La session a permis de revenir sur les mécanismes légaux et psychosociaux de protection, tout en encourageant une approche plus humaine et coordonnée entre les différents services impliqués. Financé par le Fonds Africain de Développement de la Femme (AWDF), le projet entend inscrire ses actions dans la durée, en mobilisant l’ensemble des acteurs communautaires autour de la cause.
Cette nouvelle étape marque ainsi un tournant dans le projet, qui prend résolument le pari de la formation et de la collaboration intersectorielle pour une réponse plus efficace aux violences faites aux filles à Ouidah.


La formatrice Animée par Madame Firmine KPADE, experte en droit des femmes, a permis aux participantes de découvrir ou redécouvrir les fondements de leurs droits humains : droit à l’intégrité physique, à l’éducation, à la sécurité, à la participation citoyenne ou encore à l’autonomie économique. Grâce à une approche interactive mêlant supports visuels et échanges concrets, les femmes ont pu identifier les formes de violences – physiques, psychologiques, sexuelles ou encore les mariages précoces – auxquelles elles peuvent être confrontées.


Laisser un commentaire